La nouvelle à l’effet d’une bombe. L’information circule sur les média sociaux depuis le 28 Octobre 2020, le jour même de la prise de décision. La Banque de la République d’Haïti (BRH) a injecté douze millions de dollars américains ($12 000 000.00 us), sur le marché d’échange. Ces douze millions ont été distribués entre 8 institutions bancaires dans le but de contenir la stabilité dans l’achat et la vente des devises.
La Unibank, la Sogebank, la BNC, la Capital, la BUH, toutes les cinq (5) ont reçu plus de deux millions de dollars (2 000 000.00). Tandis que la Sogebel, la CityBank et BPH ont trouvé pour leur part un million cinq cents mille dollars (1 500 000), dont cinq cents mille (500 000) à chacune de ces trois instances financières.
Des injections de billets, pour quels bénéficiaires?
Si la population, en majeure partie, est noyée dans la misère, elle est loin d’en sortir. Un système économique qui veut que les riches deviennent plus riches, les pauvres plus pauvres. L’on se demande, pourquoi une somme de douze millions de billets verts soit versée pour contenir cette stabilité en faveur d’une frange d’institutions bancaires? Et, selon les dires de l’Économiste Ernson Augustin, dans une interview accordée au journal Le National, le 10 Août 2020, ces institutions sont responsables de la descente aux enfers de la devise nationale.
Y a-t-il une raison économique d’injecter ces 12 millions?
Le problème du taux d’échange n’est pas un problème d’injection des milliers et des millions de dollars, a fait savoir des experts dans le domaine; mais plutôt d’appliquer le plan du développement durable et de faire la bonne gestion des ressources, si l’on veut vraiment faire apprécier la gourde.
Contenir la stabilité dans l’achat et la vente des devises n’améliore pas la situation de la masse, de surcroît, elle n’est qu’un résultat éphémère si nos dirigeants ne se montrent pas responsables au chaos économique, auquel fait face le pays.