Haïti|Insécurité: « Rat Kay kap manje kay pay», la métaphore du PM Joseph Jouthe qui en dit long
En conférence de presse récemment, le Premier Ministre de Facto Joseph Jouthe a employé une métaphore, pour décrire les actes des partisans du pouvoir, qui seraient derrière le boycottage des mesures prises contre le port de Saint-Marc. Il s’agirait des mesures interdisant la rentrée des containers contenant des effets personnels dans le port de Saint-Marc, lesquelles mesures ont pour conséquence directe le blocage des routes. Les « Rat Kay » dont parlait Monsieur Jouthe, ont-ils fait irruption seulement à Saint-Marc ou du moins, participent-ils activement à déstabiliser son gouvernement à travers des actes plus malsains, comme le Kidnapping ?
Il n’est un secret pour personne que le régime PHTK deuxième version s’est mêlé dans des actes indignes de malversations. Et, pour couvrir ces fautes administratives graves, ils ont recouru à des pratiques fortes pour faire disparaître les preuves et ce, même s’il faut s’attaquer à la vie de paisibles citoyens. Sur l’administration Moïse-Jouthe, les pratiques s’intensifient et pas mal de membres proches du pouvoir voient leur nom lié à des groupes ou associations de malfaiteurs.
Pas plus tard que cette semaine, le département d’État américain a présenté un rapport accablant de violation des droits humains par l’administration Moïse-Jouthe. Les États-Unis avaient même intimé l’ordre au gouvernement Haïtien de traduire devant la justice, les personnes impliquées dans les massacres de La Saline, Grand Ravine et Bel Air. Selon le Premier Ministre Jouthe Joseph dans sa dernière prise de parole, c’est à la justice de faire le nécessaire en ce qui concerne ces individus. Sauf que le 1er Ministre a oublié de mentionner que la justice à laquelle il fait allusion est sous l’emprise directe de son Patron.
L’enlèvement des dominicains et leur traducteur à Martissant en février dernier laisse croire qu’il existe une très bonne collaboration entre les ravisseurs et certains groupes d’individus travaillant de façon officieuse pour le compte du gouvernement. D’ailleurs, Madame Magalie Habitant allait par la suite confirmer ces allégations sur les ondes de Magik 9 à l’émission Panel Magik en début de Mars, en révélant le rôle d’une certaine « instance concernée » assurant la liaison entre les kidnappeurs et la Direction Centrale de Police Judiciaire.
Plus loin, Monsieur Jouthe parlait au « Rat kay » comme pour les exhorter à cesser leurs mauvaises pratiques s’ils prétendaient aimer le pouvoir. À entendre le premier des Ministres, il faut croire que son service de renseignement avait effectué un travail minutieux l’aidant à identifier ces « Rat Kay » proches du pouvoir. Si l’on essaie de comprendre le jargon employé par le Ministre, un gros « Rat » a récemment critiqué les mesures prises par ce dernier visant à faire déteinter les vitres des véhicules. Or, ces mêmes « Rat » probablement appartenant au même maître se faufilent dans tous les trous de l’administration publique. Mais, le Ministre n’a rien fait jusque-là pour les empêcher de nuire.
Ainsi, il est venu l’idée de demander au Ministre certaines informations qui ne risqueraient pas de l’embarrasser puisqu’il n’est plus devant les caméras. Monsieur Jouthe, les « Rat » identifiés par votre service de renseignement, sont-ils les mêmes (auteurs intellectuels) qui ont participé à l’assassinat de Maître Montferier Dorval ? Ne sont-ils pas les mêmes qui constituent « l’instance concernée », habituée dans les négociations avec les kidnappeurs ? Mêmes s’ils sont souvent bien protégés/couverts par leur Patron, sont-ils les mêmes qui ont participé au sabotage de l’opération du 12 mars dernier ? Monsieur le Ministre, ces « Rat » là dont vous avez fait référence, sont-ils les mêmes qui ont contribué à l’évasion d’Arnel Joseph de la Prison Civile de la Croix-des-Bouquets, laquelle invasion conduisait à l’explosion du crâne du chef de la prison?…
En attendant votre prochaine sortie devant la presse, vous rendrez service à la République si vous commencez par donner à la justice le nom des “Rat” identifiés. Quoi que moribonde actuellement, elle saura quoi en faire lorsqu’elle se relèvera.