Arcahaie-revendications: les employés de l’immigration menacent de reprendre leur mouvement

Après la trêve observée par les fonctionnaires de l’immigration de l’Arcahaie, suite à leur mouvement de grève pour exiger de meilleures conditions de travail, ils menacent de recourir à d’autres formes de protestations si rien est fait pour satisfaire leurs revendications. 

Selon Orénald Louis, fonctionnaire de l’institution, la communauté archeloise est impactée autant qu’eux par cette situation. Et elle serait impliquée autant qu’eux dans cette affaire, si elle avait pu saisir l’ampleur de la situation. «  Toutes ces grèves en cascade résultent d’une politique maintenue pour la fermeture permanente dudit bureau », a-t-il déclaré. «Si la situation a pris une si grande ampleur, c’est parce que le bureau de l’immigration en particulier, le complexe administratif en général est politisé », a jugé Louis, un des grévistes. Il a expliqué que plusieurs faits sont à considérer pour comprendre mieux le bien fondé de la situation actuelle de cette grève. D’abord, du fait que le directeur du bureau de l’immigration, Washly Bien-Aimé est des Gonaïves. Cela implique qu’il est peu intéressé à cette affaire. Ensuite, les autorités communales de l’époque, notamment l’ex- député Pierre Féquière Julien et l’ancienne mairesse de l’Arcahaie, Rose Mila Petit-Frère n’ont montré aucun intérêt à résoudre la situation au sein de l’institution. Ils n’ont engagé aucune démarche auprès des autorités centrales.

En dépit de tout, ils se trouvent dans l’obligation également de rouvrir le bureau pour le bien de la commune. «Ce qu’il faut comprendre dans ce jeu de politique, la fermeture dudit bureau n’est pas un hasard. Ces gens responsables de cette situation cherchent à fermer le bureau de l’Arcahaie au profit de celui de Saint-Marc ou du moins du central en raison de la distance, selon nos renseignements et nos analyses sur la situation », explique ce gréviste d’une trentaine d’années. Pour ainsi dire, s’ils continuent de protester sans que le bureau ne fonctionne, la communauté pourrait perdre le bureau, et eux, leur boulot. S’ils rouvrent le bureau, leurs revendications tomberont à l’eau. D’où l’enjeu de la situation de l’ensemble des grèves en cascade organisées au sein du bureau. 

Au cours des mois écoulés, les fonctionnaires de l’immigration de l’Arcahaie avaient organisé un total de neuf mouvements de protestations dans les rues pour exiger le paiement de 23 mois de salaires et exiger leur nomination. 

Ce lundi 20 juillet, Richmond Etienne, l’un des grévistes, avait annoncé d’autres mouvements de protestation qui paralyseraient la circulation sur la route nationale numéro 1. Mais cette décision, selon lui, pourrait être confirmée suivant les résultats d’une rencontre qu’ils  organiseraient avec le nouveau vice-délégué, Christian Jean-Pierre. 

Jero Marie Scolastique PIERRISTIL