
Haiti Economie: Jeunes créatifs, un autre regard pour réussir
Certains jeunes ne restent pas les bras croisés sous le seuil de la pauvreté en Haïti, où, sans complexes et préjugés, ils ont tout fait pour mettre en avant leur potentiel de création de richesse et d’emploi afin d’être stables plus ou moins stables économiquement et de ne surtout pas dépendre de leurs parents.
Selon une étude de la Fondation de l’Abbé Pierre, parmi les quatre millions de jeunes majeurs qui vivent chez leurs parents, 1,3 millions ont plus de 25 ans.
Et certains disent n’avoir pas assez d’argents pour déménager dans la maison d’enfance, car cette dernière est une protection pour eux financièrement. Pourtant, d’autres voient la nécessité de travailler, de créer en vue de laisser le toit d’enfance.
Pas de politique sociale
En Haïti, rien n’est garanti aux jeunes. Si l’objectif d’une politique sociale est de réduire la pauvreté et répondre aux besoins de la population, elle est loin de l’être. N’y a pas de pays que si l’on travaille pas, l’État sait qu’on doit se nourrir, se vêtir…? Des chèques pour les chômeurs? Malheureusement être jeune dans ce pays est catastrophique. Cela veut dire qu’on doit faire preuve d’esprit de créativité…
Prise de conscience des jeunes haïtiens
Par rapport à la montée de l’entrepreneuriat, plein de jeunes se sont dits ne doivent pas rester indifférents face à la pauvreté rose du pays. Les besoins primaires restent un défi majeur. Combien de jeunes de plus de 25 ans qui, jusqu’à présent, attendent que leurs parents leur offrent une dentifrice, une brosse à dents, un plat de nourriture, ect. ?
Questionné sur l’importance de la création d’une entreprise, Elquior Tanisma, jeune de 25 ans, étudiant à l’Université de Port-au-Prince, dit être fier d’avoir son propre revenu, en 2018 qu’il a laissé la vente des parfums, culottes et boxers pour investir dans les boissons gazeuses en gros et au détail. Il a même livré à la rédaction LakouAyiti, vendre à 40 gourdes certaines boissons gazeuses à 50 gourdes partout, alors qu’il fait toujours des bénéfices. En plus, il a dit avoir suivi beaucoup de formations sur l’entrepreneuriat.
Et un autre jeune, gardant l’anonymat, avoue que l’emploi seulement ne peut être considéré comme une seule source de revenu, comme tant d’autres entrepreneurs le pensent; mais on doit avoir d’autres sources de revenu pour être indépendants financièrement, et c’est pourquoi il a dû créer son propre business. En outre, Bill Gates, Warren Buffet, Napoléon Hill, ces hommes d’exploits ont pour lui une source de motivation.
On nous demande d’aller à l’école, on y va! Et la majorité des diplômes obtenus ne servent à rien, restent coincés sous les matelas. Pas de création d’emploi. Il faut un nouveau plan ! Celui de créer…
Marc Nelson TANIS
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