Haïti-économie: “Les institutions étatiques, système à deux fins”, dixit Etzer Emile
En rapport à la conclusion générale faite sur la gestion des fonds du Petrocaribe par la Cours Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif(CSCCA), l’économiste Etzer Emile montre que c’était une vaste opération de corruption, sans la volonté d’apporter aucune résolution aux problèmes auxquels fait face le pays, dans une interview accordée à Magik 9.
L’économiste a posé comme point de départ, l’élément essentiel dans l’investissement qu’est l’identification des besoins. Si bien que l’ensemble des projets ne répondait pas à des besoins d’ordre économique et social. Dans ce cas, il s’en suit qu’il n’y avait pas d’opportunité selon lui. « Les projets doivent s’inscrire dans un dynamisme de production économique. En opposition à cela, ce ne serait qu’une perte d’argent dans tous les sens », a affirmé Emile.
D’ailleurs, de là réside le bien fondé des infrastructures qui, selon le jeune économiste, dans une logique économique permettant de créer des conditions de production en se recourant à la construction de route à titre d’exemple.
En tant qu’institution garante(CSCCA), dévoiler n’est pas suffisant, il faut être en mesure d’anticiper. En fait, cette conclusion du dossier Petrocaribe permet à l’économiste de dire qu’il y a défaillance à plusieurs niveaux dans les institutions comme ULCC, CSCCA, UCREF, etc. « À coté des problèmes d’efficacité dans ces institutions, il y a aussi l’absence d’un système d’évaluation et de contrôle. Lequel système permettant d’obtenir et de saisir des informations en amont afin d’éviter des dégâts au moyen d’anticipation », a expliqué Etzer Emile.
Est-ce que cela pourrait être mieux ? Selon l’économiste Emile, la conception même de ces institutions est une vaste opération de corruption. Ce système n’a que deux fins. « Ce système est monté, construit et entretenu pour faciliter la corruption et l’impunité », a conclut l’économiste.