La construction d’une société portée sur la cohésion sociale parfaite, en dépit tous efforts, reste un figé qui ne cesse de concourir dans le sens d’une valorisation unilatérale. Ceci étant dit, les actions tentées sont toujours vaines pour arriver à cette idée du social, malgré les différentes approches utilisées ; aucune solution ou résolution n’arrive pas à mettre en place, une capacité d’amélioration les conditions de vies. Par ailleurs, dans l’idée de parvenir à une coexistence, l’Homme se range dans l’ordre de l’organisation sociale, une organisation possible par un ensemble de règles, de normes. À ces mots, on peut ajouter que c’est l’espace distanciel qui est entre les besoins de l’Homme et les moyens précaires que la nature met initialement à sa disposition. Sans retourner dans l’histoire répétée, le passage de l’état de nature à l’état politique provoque sans doute l’existence d’un Etat. Par son émergence, touchera la vie sociale par deux pouvoirs politiques et un pouvoir juridique. Dans cet ordre d’idées, ce pouvoir juridique est de mise non seulement par des textes de lois, mais également ces textes font de cet organe le protecteur d’eux. En parlant ceci, le Léviathan créé à travers la volonté des individus se manifeste vivement et grandement au niveau de la Justice.
À part cela, la nécessité d’un contrôle social tend vers un mécanisme de socialisation. Et, cet apprentissage de la Société et de ses règles, arrivent à son terme, en majeur partie par la Justice. L’indication d’une Justice dégage un organe placé dans une société afin de rendre à chacun ce qui lui revient. En plus, la tendance vertueuse de cet appareil rend l’homme juste. De manière étymologique, la Justice vient du latin « Jus », qui signifie « Droit ». Juger ou judicare, c’est « dire le droit ». À coup sûr, on peut mentionner que la Justice vient des sociétés classiques apparaissent avec une grande modification, par le comportement de l’Homme, s’acharne dans l’axe d’égoïsme. Existe-t-il l’Homme juste ? Si l’on prétendrait, quels sont ses éléments caractéristiques ? L’expérience constante de l’injustice au cours de l’histoire montre suffisamment l’inanité ou la naïveté d’une telle question. Le simple fait que le juste s’incarne dans quelques figures que la mémoire des hommes retient, vénère et signale assez sa rareté. On voulait de la justice relative à l’objectif avec la collectivité et le commun ; or, cette objectivité est dérivée de la subjectivité, une dimension déterminée par l’action des forces de la nature humaine.
Que ce soit comme idéal, comme vertu, que ce soit comme Institution ; la Justice, pour se rendre effective, considère l’Homme comme tous égaux, toute Personne doit connaitre ses droits et devoirs envers cette Justice, et doit être défendu par cette Justice. Or, on est en face d’un homo faber, par la technique qui rend plus accessible leurs cybercriminalités, enfouillé dans une voie qui ne respecte aucunes normes, qui empêche vraiment le moins risque d’une évolution tournant vers nous. Notons, nous sommes nos propres destructeurs, conscients d’un machinisme industriel, relevant d’un rapport de l’Homme avec l’Homme. La problématique de la Justice met en évidence, avec une rémanence que les siècles n’ont pu éliminer, l’illusion du projet de rationalisation complète de l’action humaine et des jugements valeur qu’elle suscite. À travers les multiples formulations de ce problème et toutes les tentatives de résolution qu’en a façonnées la philosophie, la volonté de rationalisation qui anime l’Homme rencontre obstinément l’irrationalité éthique du social.
Dans la pensée de Platon, la Justice est la vertu de la santé de l’âme, une vertu par excellence. Cette vertu, par le mot du Droit, implique l’existence des Hommes justes. Qui est plus, précisons que cette vertu est entravée : le fait de ne pas rendre justice à ceux et celles qui la méritent. Les décisions des Juges ne sont pas toujours respectées les vrais sens des causes, soit par la volonté du Juge lui-même, posant le socle de sa subjectivité, soit par des outils sophistiqués, pouvant réduire l’authenticité d’une instruction en vue d’une manifestation de la vérité. La Justice est l’œuvre des condamnés par l’absurdité de leurs actions, ces condamnés ne sont pas libres dans ce monde réel, ces condamnés existent par nos vouloirs, du désir insatiable tournant vers la plaque des aspirants à la manipulation, qui auraient jeté de l’individualisme. Une Justice qui se donne volontiers, pour contrôler les actes de l’Homme, est influencée par les facteurs socio-politiques, économiques de ce monde « condamné ».
Dans ce cas, il est impératif de poser cette question, si la Justice est là pour contrôler nos actes, quelle institution qui contrôle la Justice elle-même ? Pour répondre à cette question, il nous faut les sociétés dans ses portées multidimensionnelles. Toutefois, on pourrait soulever que l’Homme social est une « altérité du moi » en interaction avec ses compositions, car ce qui a fait l’Homme ce qu’il est, c’est l’Homme lui-même. De là, on peut comprendre cette « altérité du moi » trouvant en l’Homme et en dehors de l’Homme ; pousser par l’ambition de domination, l’envie d’un degré insurmontable. À ces réflexions, le concept « Justice » n’atteint pas à sa disparition, mais agissant en forgeant ses actions en absence de leurs causes premières (éviter la guerre de chacun contre chacun, de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins) ; en effet, en quoi consistent ses attributions ?
Ainsi, la Justice c’est l’égalité, or par nos actions quotidiennes, nous rendons impossible cette égalité, de là on peut dire, nous rendons difficile et pénible ses attributions. De ce qui précède, la problématique de la Justice se heurte, non seulement à la polyvalence de ses visés, de l’Homme social ; mais, surtout, aux limites de la rationalisation, en tous points comparables à ceux que signalait Max Weber en scrutant les images religieuses du monde. La préférence accordée à telle orientation téléologique de la Justice plutôt qu’à telle autre peut, certes, être l’aboutissement d’une controverse ou, comme on le dit habituellement de nos jours, d’une conversation. Mais, elle n’est jamais, et elle ne peut pas être, la conclusion d’un raisonnement démonstratif rigoureux. Il est sûr de dire, que le droit appliqué par la Justice n’est pas toujours tenir compte de la conscience collective. Et, si c’est le cas, d’une société embrassée par des règles de droit excessif, cette abondance élevée, risque d’empêcher ses applications, ce qui excède ses violations. Cette institution sociale est dépourvue de son essence qui constitue sa valeur.
Rudjery D’Meza, Psychologue, Avocat du Barreau de Saint-Marc, Etudiant en Master Philosophie et Transculturalité à l’Université Paris VIII