
À peine évadé de la prison civile de la Croix-des-Bouquets, Arnel Joseph a été abattu par des agents de la police nationale dans la commune de l’Estère vendredi dernier, alors qu’il tentait de se rendre à Marchand Dessalines sa ville natale. Son décès est plutôt considéré comme réjouissant pour certains barons de l’exécutif et du législatif.
Le lundi 25 janvier 2021, pour la première fois, Arnel Joseph s’est présenté au cabinet du juge instructeur Ikenson Edumé, chargé de son dossier. Il a révélé ses relations avec le milieu politique, des élus tant du pouvoir que de l’opposition. Il a donné des noms au juge et a parlé de ses nombreuses relations. Cette première audition du caïd du Village de Dieu enflammait déjà la toile et la panique commençait sûrement à guetter ses complices.
Si Arnel parviendrait à coopérer avec la justice haïtienne ; des gros poissons risqueraient de se faire déguster en plein jour. Et pour ces hommes en costard, pas question de laisser un tel affront se permettre, il faut à tout prix écarter cette menace permanente. Mais comment s’en débarrasser alors qu’il est derrière quatre murailles ?
L’évasion spectaculaire d’Arnel Joseph de la prison jeudi dernier pour être stoppé le lendemain; a coûté la vie à une vingtaine de personnes selon les sources officielles : Le chef de la prison en l’occurrence l’inspecteur divisionnaire Monsieur Paul Hector JOSEPH, des prisonniers, passants et ou visiteurs, sans compter plus de 400 détenus évaporés dans la nature.
Quel individu ou groupe d’individus irait jusqu’à plonger le pays dans ce tourment ? Pour quels intérêts ?
Bon nombre de gens pensent que Arnel Joseph était de connivence avec des membres du palais national et du parlement, et pour éviter que la vérité apparaît au grand jour il faut rendre à Arnel sa liberté quel qu’en soit le prix. La mort d’Arnel Joseph serait-elle accidentelle ?
En tout cas, si la police n’a pas mis longtemps pour
appréhender un agent de sécurité rapproché d’un des parlementaires, la DCPJ mettra sûrement du temps avant d’inviter le ou les concernés à se présenter pour faire ce que de droit.