Depuis quelque temps les migrants haïtiens qui vivaient au Brésil et au Chili essaient par tous les moyens de rejoindre le Mexique afin, espèrent-ils, de se rendre aux Etats-Unis d’Amérique. Souvent, ils se lancent dans une aventure très risquée qui nécessite plus d’une quarantaine de jours de marche à travers la forêt des différents territoires traversés, entre autres, Panama, Costa-Rica, Nicaragua, Guatemala, pour atteindre leur objectif.
Peut-être sans le savoir, au prix de la mort, ces infortunés risquent toutes sortes de privations durant ce long périple. Souvent accompagnés d’enfants en bas âge pour passer les postes frontaliers successifs auxquels ils doivent faire face, ces migrants haïtiens, dans certains cas accompagnés d’Africains aussi téméraires, n’arrivent pas toujours à destination.
Selon les témoignages de nombreux compatriotes vivant au Mexique, au Brésil et au Chili, quand ils atteignent le Mexique, la situation devient alors plus compliquée. Ce pays est déjà submergé par un flot de Centro-américains, de Sud-américains et d’Africains qui veulent à tout prix tenter le grand saut pour rejoindre l’eldorado américain. D’un autre côté, le gouvernement américain renforce la sécurité sur la frontière avec le Mexique pour contrer cette vague migratoire.
De plus, les autorités américaines font régulièrement pression sur les décideurs mexicains afin qu’ils bloquent sans autre forme de procès les sans-papiers qui veulent entrer aux Etats Unis. Les illégaux sont gardés dans des camps afin de les rapatrier dans leurs pays respectifs.
Selon des sources gouvernementales mexicaines, 67 haïtiens ont été rapatriés, le lundi 3 février, par un avion de la Police fédérale mexicaine. Ces migrants en situation irrégulière ont été transportés de l’aéroport international de Tapachula, dans l’État du Chiapas à destination de Port-au-Prince.
Pour éviter ces rapatriements forcés, les illégaux haïtiens tentent de s’évader, parfois avec violence, des camps de réfugiés où la situation n’est pas des meilleures. Certains Haïtiens ont pris la poudre d’escampette et gagnent le maquis. Nos compatriotes ont déjà été pris pour cibles par des groupes mafieux, des narcotrafiquants ou de racistes qui ratissent leurs zones d’influence.
D.J.