L’embolie pulmonaire est une obstruction partielle ou totale de l’une des artères pulmonaires ou de l’une de ses branches par un caillot sanguin. Dans la majorité des cas, elle est causée par un caillot de sang, qui se forme généralement au niveau des membres inférieurs (au cours d’une phlébite ou d’une thrombose veineuse).
Un caillot peut se détacher de la paroi veineuse et migrer vers le cœur. Les contractions cardiaques propulsent le caillot de plus en plus loin dans l’arborescence pulmonaire jusqu’à y rester coincé, empêchant alors l’apport en oxygène de toute la partie du poumon normalement irriguée par l’artère obstruée. En empêchant l’irrigation du poumon, l’embolie pulmonaire peut être mortelle, mais une prise en charge rapide et un traitement adéquate peuvent limiter considérablement le risque de décès.
Les Causes de l’embolie pulmonaire
La majorité des embolies pulmonaires sont causées par la formation d’un caillot de sang au niveau de la jambe (généralement au niveau du mollet), connue sous le nom de thrombose veineuse profonde (TVP).
Cependant d’autres facteurs sont à envisager tels que : l’âge : le risque est augmenté chez les personnes de plus de 60 ans ; antécédent de formation de caillot ; antécédents familiaux ; surpoids / obésité ; la grossesse (le risque est augmenté jusqu’à six semaines après l’accouchement) et les pathologies liées à la grossesse ; le tabac ; contraception ou l’hormonothérapie par voie orale.
Aspects sémiologiques
L’obstruction d’une ou plusieurs ramifications de l’artère pulmonaire entraîne l’apparition brutale de divers symptômes :
forte douleur thoracique (ou au niveau du haut du dos) lancinante et qui s’accentue avec une inspiration profonde, une toux, ou pendant le repas ;
difficultés à respirer (dyspnée) : une respiration rapide et courte, un essoufflement qui apparaît soudainement ou qui peut se développer progressivement ;
toux généralement sèche mais pouvant inclure des crachats de sang ou du mucus contenant du sang ;
douleur à la jambe, le plus souvent dans le mollet, associée ou non à une jambe enflée.
D’autres symptômes peuvent être révélateurs de la gravité de l’affection :
étourdissements, vertiges, malaises ou même un évanouissement ; tachycardie : augmentation du rythme cardiaque ; cyanose des extrémités (doigts, lèvres bleues) ; forte transpiration ; signes évocateurs d’un état de choc comme une chute de la tension ; très rarement, un arrêt du cœur et parfois même une mort subite.
Prévention de l’embolie pulmonaire
La prévention de l’embolie pulmonaire repose sur la prévention de la formation des caillots sanguins dans les veines du bassin et des jambes chez les personnes prédisposées. Elle repose sur : le port de bas de contention adaptés ; l’arrêt du tabac ; l’arrêt de la contraception hormonale ou du traitement hormonal de la ménopause ; la lutte contre le surpoids ; dans certains cas, la prescription de médicaments anticoagulants (« antivitamines K ») ; lors de voyage de longue durée, le port de bas de contention, des exercices d’étirement des jambes et, éventuellement, l’injection d’héparine (une substance anticoagulante).
Chez les femmes enceintes qui souffrent de maladie veineuse, le port de bas de contention doit être systématique.
Vladimir SERGILLES, étudiant en médecine
Référence : oms.com/Le Manuel Merck,15ème édition
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