Le Premier ministre Jean Michel Lapin vient de grossir la courte liste de chef de la primature ayant pleuré en pleine cérémonie officielle publique.
Les moins jeunes doivent se rappeler d’une prestation de cette nature où un premier ministre en cours d’installation cette fois-ci, en train de verser des larmes. C’était maitre Martial Célestin en février 1988, lors de son installation par le feu ex-président d’Haïti, Lesly François Saint Roc Manigat.
En cette occasion, maitre Martial Célestin, ne pouvait pas retenir ses larmes, lorsqu’il se voyait finalement sur le point d’être investi dans ses fonctions de Premier ministre. Dans son discours et à travers une voix à peine audible et broyée par les larmes, il eut à lâcher à l’endroit du président Manigat : « Atò ekselans ou fèm chèf vre. Avant d’ajouter : ou fem sonje manmanm ».http://<iframe width=”560″ height=”315″ src=”https://www.youtube.com/embed/EuG0OVlD-fI” frameborder=”0″ allow=”accelerometer; autoplay; encrypted-media; gyroscope; picture-in-picture” allowfullscreen></iframe>
Ces larmes versées par le septuagénaire, c’était en fait pour se montrer reconnaissant envers son ami qui n’avait pas lésiné à faire choix de lui comme premier Premier ministre de l’histoire politique haïtienne. Même si à mon humble avis, qu’il était dur de constater un vieux de 75 ans, pleurer de cette façon-là….
Le mercredi 4 mars 2020 le Palais national a été le théâtre d’un Premier ministre sortant et a. i en larmes, en pleine cérémonie d’installation d’un autre Premier ministre qui devait le remplacer
En effet, le Premier ministre Lapin, dans son discours de passation, n’a pas pu retenir ses larmes. Au moment de terminer son discours, le P.M s’est fendu en larmes au moment exactement, où il faisait référence à ses 32 ans passés dans l’administration publique. Avec sa langue tremblotante, incapable de continuer de façon convenable son discours, le P.M sortant a dû prendre de temps en temps une pause. Ce qui malgré tout, ne lui a pas permis de reprendre son souffle.
Déterminé certes, à poursuivre son discours mais ses fortes émotions ont eu raison de lui. Il a connu une fin de discours catastrophique où il était pratiquement impossible aux invités d’entendre les mots ou les dernières phrases du P.M en en pleurs.
C’est sans nul doute cette raison qui l’a poussé à se jeter dans les bras du président de la République. Geste ayant scellé la fin émotionnelle du discours du P.M Lapin.
Si pour Martial Célestin, il était plus aisé d’interpréter les larmes versées. Pour celles de M. Lapin, ça revêt d’un exercice plus difficile. Toutefois, les réactions et interprétations pleuvent sur la toile. Certains observateurs, les plus détracteurs, parlent de regret d’abandonner une fonction dont les privilèges et avantages sont très juteux. D’autres parlent d’une forte émotion incontrôlée, due au fait qu’il aurait été informé comme tout le monde par voie de presse.
Enfin, une dernière catégorie arrive jusqu’à penser à la comédie et à l’hypocrisie. Elle retire cette métaphore de crocodile pour qualifier les larmes de Jean Michel Lapin. Pour ces gens, entre un ‘’Lapin’’ et un crocodile, il n’y a pas trop de différence. Comme le crocodile, le ‘’ Lapin’’ est capable de verser de larmes même en mangeant.
Ainsi, pensent –ils donc ces gens, que les larmes de Lapin ne sont autres que des larmes de crocodile.
Claude Junior Emile