Certains croyaient à une farce quand le mardi 21 janvier des rumeurs faisaient croire que les bandits au bicentenaire ont forcé les occupants du palais de justice à vider les lieux. Mais, les dénonciations de l’Association nationale des magistrats haïtiens (ANAMAH), de l’Association professionnelle des magistrats et du bâtonnat de l’Ordre des avocats de Port-au-Prince, viennent hélas confirmer la nouvelle.
Nous avons appris que ce n’est pas la première fois que les bandits armés imposent leur volonté au palais de Justice. Selon le juge Jean Wilner Morin, président de l’Association nationale des magistrats haïtiens (ANAMAH), cette situation qui prévaut actuellement date de septembre 2018. Un véritable pied-de-nez pour le système judiciaire en particulier et les autorités établies en général.
« Les gangs armés font parler la poudre à n’importe quel moment, notamment « au cours d’une audience au tribunal ou pendant qu’un juge d’instruction auditionne quelqu’un. À ce moment, les juges s’abritent sous des bureaux, les justiciables courent dans tous les sens. Il y a au Bicentenaire un climat de peur », a, pour sa part, dénoncé le juge Wando Saint-Vilier dans les colonnes du quotidien Le Nouvelliste.
D.J.