Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), António Guterres, a rendu hommage, ce vendredi, aux centaines de milliers de victimes du tremblement de terre qui a dévasté Haïti le 12 janvier 2010. Réunis au siège de l’Organisation à New York, les fonctionnaires de l’ONU ont participé à une cérémonie du souvenir en hommage aux centaines de milliers d’Haïtiens ainsi qu’aux 102 employés de l’organisation qui ont perdu la vie lors de ce séisme.
« Lorsque le tremblement de terre a frappé, de nombreux Haïtiens entamaient la nouvelle année avec un sentiment renouvelé d’optimisme et de confiance dans l’avenir de leur pays. En quelques secondes, leurs espoirs sont devenus poussière », a rappelé avec tristesse M. Guterres aux côtés du Représentant d’Haïti auprès des Nations Unies.
« Des villes ont été détruites, des centaines de milliers de personnes ont été tuées et des millions de vies ont changé pour toujours. Je n’oublierai jamais le choc et la tristesse à travers le monde et dans l’ensemble des Nations Unies à mesure que l’ampleur de la tragédie est devenue claire », a déclaré le chef de l’ONU qui était, au moment du séisme, haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
Une opération humanitaire sans précédent a sauvé des vies au cours des premiers jours et des premières semaines qui ont suivi le tremblement de terre, « grâce au travail, main dans la main, des organisations d’aide internationales et des premiers intervenants haïtiens et partenaires locaux sur le terrain », a encore rappelé M. Guterres sur le site officiel onusien.
Mais le tremblement de terre de 2010 a créé de nouvelles menaces sérieuses pour la sécurité, la stabilité et la prospérité d’Haïti. « Se remettre des nombreuses blessures infligées par une telle catastrophe – blessures physiques, émotionnelles, sociales et financières – représenterait un grand défi pour n’importe quelle nation », a souligné le chef de l’ONU.
Après « l’un des jours les plus sombres de son histoire », Haïti a pu compter sur le courage et la détermination de son peuple et l’aide de ses nombreux amis. Des routes ont été déblayées, des maisons ont été reconstruites, des écoles ont été rouvertes, des entreprises ont repris le travail.
« Parmi les nombreux défis, l’ONU regrette profondément les pertes en vies humaines et les souffrances causées par l’épidémie de choléra », a fait savoir M. Guterres qui a salué les progrès importants accomplis vers l’élimination de la maladie et réitéré l’engagement de l’ONU à résoudre les cas d’exploitation et d’abus sexuels commis par son personnel.
Après le séisme de 2010, l’ampleur de la tragédie était telle en Haïti qu’il a fallu de nombreuses années pour que le pays revienne à un sens de normalité. Aujourd’hui, l’insécurité et la faible croissance économique contribuent à l’aggravation des tensions sociales et à la détérioration de la situation humanitaire.