L’épilepsie est une maladie neurologique qui se traduit par une activité électrique anormale du cerveau. Elle touche surtout les enfants, les adolescents et les personnes âgées à des degrés divers. Les causes sont dans certains cas génétiques, mais dans la plupart des cas elles ne sont pas identifiées.
Contrairement à ce que l’on peut penser, les crises d’épilepsie ne s’accompagnent pas toujours de mouvements saccadés ou de convulsions. Elles peuvent en effet être moins spectaculaires. Elles se manifestent alors par des sensations insolites (comme des hallucinations olfactives ou auditives, etc.) avec ou sans perte de conscience, et par diverses manifestations, comme un regard fixe ou des gestes répétitifs involontaires.
Les causes de la crise épileptique
Dans environ 60 % des cas, les médecins ne sont pas en mesure de déterminer la cause exacte des crises. On suppose qu’environ 10 % à 15 % de l’ensemble des cas aurait une composante héréditaire puisque l’épilepsie semble plus répandue dans certaines familles. Les chercheurs ont lié certains types d’épilepsie au mauvais fonctionnement de plusieurs gènes. Pour la plupart des malades, les gènes ne constituent qu’une partie de la cause de l’épilepsie. Certains gènes peuvent rendre une personne plus sensible aux conditions environnementales qui déclenchent des convulsions.
L’accident vasculaire cérébral est la principale cause d’épilepsie chez les adultes de plus de 35 ans.
Maladies infectieuses. Les maladies infectieuses, comme la méningite, le sida et l’encéphalite virale, peuvent provoquer une épilepsie.
Le cas d’Haïti
L’épilepsie est une maladie foudroyante ! En Haïti, l’absence de spécialistes et la persistance des superstitions rendent difficiles son traitement. Pourtant 10 % de la population en serait atteinte.
Dans notre pays, cette pathologie a toujours fait peur. Elle est très souvent assimilée à une manifestation de forces surnaturelles, d’un sort, d’un envoûtement ou d’une malédiction. La majorité des personnes atteintes ne sont pas traitées. Or, le pourcentage de la population haïtienne concerné est dix fois plus élevé que dans les pays développés. On compte cinquante millions d’épileptiques dans le monde dont 80 % se retrouvent dans les pays sous-développés.
Le neurologue et chercheur d’origine haïtienne et de réputation internationale Lionel Carmant estimait entre 500 000 à 800 000 épileptiques, soit près de 10 % de la population haïtienne, alors que la normale serait de 1 % d’une population ! On a longtemps associé l’épilepsie à une maladie mentale.
Les différents types de crises épileptiques
On distingue 2 grands types de crises d’épilepsie :
les crises partielles, limitées à une région précise du cerveau; le patient peut être conscient pendant la crise (crise partielle simple) ou sa conscience peut être altérée (crise partielle complexe). Dans ce dernier cas, le malade ne se souviendra généralement pas de ses convulsions ;
les crises généralisées, étendues à toutes les zones du cerveau. Le patient perd conscience durant la crise.
Les crises peuvent être d’origine :
Idiopathique. Cela signifie qu’il n’y a pas de cause apparente.
Symptomatique. Cela signifie que le médecin en connait la cause. Il peut également soupçonner une cause, sans pour autant l’identifier.
Facteurs sémiologiques
Il est nécessaire d’aller chercher immédiatement une assistance médicale si l’une des situations suivantes survient :
La convulsion dure plus de cinq minutes.
La respiration ou l’état de conscience ne reviennent pas une fois la crise terminée.
Une deuxième convulsion suit immédiatement.
Le patient a une forte fièvre.
Il se sent épuisé.
La personne est enceinte.
La personne est diabétique.
La personne s’est blessée lors de la convulsion.
C’est la première crise épileptique.
Les moyens préventifs
Avoir un mode de vie sain est un complément important aux traitements médicaux pour mieux contrôler les crises. Voilà quelques conseils de base.
Avoir une alimentation équilibrée et prendre des repas à des heures régulières.
L’alcool peut interagir avec certains médicaments anticonvulsivants et réduire leur efficacité13. Les personnes qui consomment de l’alcool auraient avantage à en parler à leur médecin. Si les crises sont bien contrôlées, une consommation modérée d’alcool peut être correcte dans certains cas (pas plus de 1 à 2 consommations par jour). Au-delà de cette quantité, le risque de crise s’accroît.
Éliminer les stimulants : tabac, café, thé, boissons contenant de la caféine (cola, boissons énergisantes), chocolat.
Ne pas prendre de drogues.
Vladimir SERGILLES, étudiant en médecine
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