Arcahaie : Face à la rareté d’eau, les autorités optent pour le forage  des  puits artésiens

Si la problématique de l’eau est aujourd’hui une des questions majeures de notre société, à l’Arcahaie, le problème est aussi crucial. En fin de mandat, la mairesse Rose Mila Petit-Frère veut à tout prix résoudre ce problème  dans la commune, un des éléments de son programme qui a trop duré.  Cette pénurie en eau douce  qui surgit sur la Commune n’est pas sans conséquence. Pour contrecarrer ce fléau,  la mairesse  s’engage  à construire un total de 20 puits  artésiens, soit un puits  par zone, dont celles les plus  défavorisées de ladite Commune. Ce  travail colossal qui est en train de réaliser  par la mairie de l’Arcahaie est  rendu possible  grâce  au  soutien de l’ONG  Food for the poor. 

 Ả l’Arcahaie, il y a des quartiers où l’eau qui coule dans les canaux d’irrigation,  destinée  aux activités agricoles, est utilisée  à  la maison pour effectuer des tâches ménagères, se baigner et autres.  Ce qui révèle très dangereux à la santé de la population archeloise.  La  pénurie en eau douce, une situation qui est  très  délicate. Ces gens là qui  n’ont pas accès  régulier  à l’eau potable, sont exposés aux multiples maladies transmises par l’eau. Les spécialistes, rappelons-le, distinguent plusieurs maladies liées à la mauvaise qualité de l’eau : 

1-  les maladies hydriques, causées par le contact avec de l’eau contaminée (diarrhées, choléra, etc.) ; 

2- les maladies transmises par des vecteurs  liés à l’eau (paludisme) ; 

3- les maladies d’origine aquatique, transmises par des vers  présents  dans les eaux de surface (comme la bilharziose).  

Cependant,  les services de la DINEPA sont totalement absents dans cette communauté. Quelques responsables de cet organisme passent toutes les années pour donner des formulaires à remplir aux habitants, mais après ils ne font rien comme suivis. 

La majeure partie des résidents des quartiers de la ville de l’Arcahaie,  éprouvent de sérieuses difficultés à obtenir les services de la Direction Nationale de l’Eau  Potable et Assainissement (DINEPA). Face à cette pénurie d’eau,  ces résidents ont toutes les peines du monde  pour répondre à certains besoins essentiels et quotidiens comme la douche, la cuisine, la lessive, etc.  

En considérant  que l’eau est reconnue  comme faisant partie du patrimoine commun,  pour se dépanner, la mairesse  met sur pied des forages de puits artésiens. Mais,  on ne peut pas faire confiance totalement à l’eau des puits en ce qui concerne sa potabilité. Aussi, l’eau traitée par osmose distribuée  dans les quartiers par des camions, vendue dans des boutiques est privilégiée.  Un type de commerce qui échappe de tout contrôle des autorités  sanitaires du pays. D’où, l’eau potable est devenue un véritable enjeu et un défi  en Haïti en général et dans  la Commune de l’Arcahaie en particulier.  Or, l’accès  à l’eau se révèle  un droit commun à tout le monde indistinctement.

L’eau comme un des éléments indispensables à la vie, devient de plus en plus rare dans cette Commune du Département de l’Ouest.  La chaleur dans la saison d’été est insupportable. Cette augmentation de la température engendre l’aggravation du déficit  hydrique et de la sécheresse due au changement climatique.  Cette vague de sécheresse mène à considérer  l’accès  régulier à l’eau potable et à  usages domestiques comme un luxe pour les Archelois/ses. Facteur de base de toute vie, l’eau est également un vecteur de propagation de maladies et peut même  entraîner la mort des milliers de gens lorsqu’elle n’est pas potabilisée . 

 De ce fait, on espère que les responsables de ces ouvrages,  respectent tous les principes mis en place pour les forages de ces puits artésiens. Toutefois, les puits artésiens loin d’être  la solution à la pénurie de l’eau, se révèlent un moyen de se dépanner.

 Jero Marie  Scolastique PIERRISTIL