Les Nations Unies à pied d’œuvre dans la lutte contre la maladie à coronavirus COVID-19.
Une véritable course contre la montre s’est engagée pour répondre à l’expansion mondiale de la maladie à coronavirus (COVID-19). A la pointe de cette offensive, les Nations Unies multiplient les mesures de soutien aux gouvernements, tandis que les nations les plus développées tentent de s’entendre sur une action internationale coordonnée.
Lundi matin, à New York, une conférence téléphonique réunissait l’ensemble des agences de l’ONU pour faire un point sur l’évolution de la pandémie et sur les dispositifs en place. Cette rencontre « virtuelle » a été l’occasion de rappeler que le nombre de cas confirmés d’infection au coronavirus, proche de 175 000 à l’échelle planétaire, est désormais supérieur hors de Chine que dans ce pays où est apparue l’épidémie, en décembre 2019.
De même, sur la base des derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), il a été constaté que la République de Corée, deuxième principal foyer de la COVID-19, voit la courbe des contaminations s’inverser sur son territoire, à l’inverse de l’Europe où l’épidémie ne cesse de gagner en ampleur, notamment en Italie, en France et en Allemagne.
C’est dans ce contexte que l’ensemble des intervenants onusiens scrutaient la tenue du sommet extraordinaire des sept pays les plus industrialisés (G7), attendu dans la journée en visio-conférence. Organisé à l’initiative du président français, Emmanuel Macron, dont le pays est devenu un foyer majeur de la COVID-19, cet échange devait se concentrer sur les moyens de mieux combattre le coronavirus dans les domaines sanitaire, économique, financier, ainsi que dans la recherche.
« Le moment est venu de faire des choix courageux et l’Italie peut offrir une contribution significative, en tant que pays qui a connu, en premier, une diffusion aussi large du virus », plaidait lundi le Premier ministre italien, Giuseppe Conte dans la presse. Des propos justifiés par le bond de 368 nouveaux décès enregistré en 24 heures dans ce pays, le plus touché en Europe avec 24 747 cas lundi matin, dont 1 809 mortels.
Ce sommet visait essentiellement à améliorer la coordination entre les principales économies mondiales en vue de l’élaboration d’un vaccin contre le coronavirus COVID-19 et à soutenir les marchés financiers pendant cette crise qui, de l’avis des experts, devrait entraîner une récession dans certains pays et faire baisser la croissance annuelle mondiale cette année à moins de 2,5%.
Si la baisse des revenus mondiaux, par rapport à ce qu’envisageaient les prévisionnistes pour 2020, devrait être plafonnée à environ 1 000 milliards de dollars cette année, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a publié, le 9 mars, une étude laissant entendre que le scénario du pire ne pouvait pas être exclu, compte tenu de la perte de confiance des consommateurs et des investisseurs.
Les équipes de l’ONU sur tous les fronts
Dans l’immédiat, comme l’a souligné ce week-end le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, le travail critique des Nations Unies « continue afin de s’acquitter de ses mandats clés et fournir un soutien vital à celles et ceux qui en ont besoin ». Et ce, même si le travail au Siège de l’Organisation s’effectue, à l’heure actuelle, à partir de différents lieux, en recourant à la technologie, afin de réduire les risques de transmission du coronavirus.
Lundi matin, M. Guterres a eu des entretiens téléphoniques avec les chefs des lieux d’affectation des Nations Unies dans différentes parties du monde, ainsi que les responsables de bureaux de pays, pour vérifier leur offre non seulement en termes de solidarité mais aussi de soutien.
C’est ainsi qu’à travers le monde, les équipes des Nations Unies travaillent avec les autorités pour soutenir les plans nationaux de préparation et de réponse face à la flambée de COVID-19. « Au-delà des priorités sanitaires, les plans visent également les conséquences sociales et économiques plus larges », a précisé lundi le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.