Décès du Professeur Anthony Barbier:Au beau milieu de la nuit, la nouvelle fait la une des réseaux sociaux, il s’agit du décès de l’illustre professeur Anthony Barbier, l’époux de la journaliste vedette Liliane Pierre Paul. Une grosse perte pour le pays, et particulièrement, les membres du secteur démocratique et populaire. Il s’en est allé hier soir suite à un malaise .Il était âgé de 75 ans
Qui était Anthony Barbier ?
Sociologue, professeur d’université, écrivain, homme politique, fin connaisseur de l’administration publique. Il naquit le 3 Décembre 1946 dans le departement des Nippes. Anthony Barbier exerça une influence capitale sur l’idéologie collective, tant dans la classe politique que dans le monde intellectuel haïtien. L’importance de sa pensée et de ses écrits est reconnue partout.
Brillant intellectuel, il détenait une formation en leadership et en développement à Harvard university, il décrochait un doctorat en éducation comparée à l’université de Montréal. Professeur à l’université d’État d’Haïti, Faculté des sciences humaines, Faculté d’agronomie et de médecine vétérinaire.
Une brillante carrière politique
Vers les années 80, il fut l’un des cadres du parti nationaliste révolutionnaire haïtien (PANPRHA).En 1996 il devint ministre durant la première version du Président René Préval
Dans les années 2000 il se retrouvait aux côtés des dirigeants du regroupement 184 ,renversant le président Jean Bertrand Aristide au pouvoir le 29 février 2004. En 2006 ,lors du second mandat de René Préval ,Anthony Barbier est devenu membre de la commission nationale pour la réforme administrative (CNRA).
En 2016 , l’éminent professeur occupait le poste de Secrétaire général du palais National à côté du Président Jocelerme Privert .
Il est auteur de plusieurs ouvrages. Tels :
-Le rôle de l’Etat dans le développement capitalisme industriel au Brésil
– La problématique de la modernité en Haïti
-Industrialisation dépendante en Haïti.
Le professeur est parti dans une conjoncture politique précaire, où il n’a pas eu la chance de voir l’unité, dont il parlait souvent, dans la classe politique haïtienne.